Hyperparathyroïdie primaire : recommandations SFE 2024 sur le diagnostic et la prise en charge
Le Consensus SFE 2024 actualise la prise en charge de l'hyperparathyroïdie primaire : diagnostic simplifié, indications opératoires renforcées et rôle clé de la chirurgie mini-invasive.
Hyperparathyroïdie primaire : ce qu’il faut retenir du Consensus SFE 2024
L’hyperparathyroïdie primaire (HPP) est une maladie fréquente des glandes parathyroïdes, responsable d’une élévation anormale du calcium sanguin.
En 2024, la Société Française d'Endocrinologie (SFE) a actualisé ses recommandations pour améliorer le diagnostic et optimiser la prise en charge.
Qu’est-ce que l’hyperparathyroïdie primaire ?
L’hyperparathyroïdie primaire est due à :
Un adénome parathyroïdien unique dans 80 à 85 % des cas.
Une hyperplasie des parathyroïdes (augmentation de volume de toutes les glandes) dans environ 10-15 %.
Un carcinome parathyroïdien (très rare).
Le principal mécanisme est la sécrétion excessive de parathormone (PTH), provoquant :
Hypercalcémie (calcium sanguin élevé)
Hypophosphorémie (baisse du phosphate sanguin)
Hypercalciurie (calcium élevé dans les urines)
Les nouveautés du Consensus SFE 2024
🔹 Bilan sanguin de base recommandé :
Calcium total ou ionisé
PTH
Créatinine (fonction rénale)
Phosphate
🔹 Attention accrue aux formes asymptomatiques :
De nombreux cas sont découverts fortuitement lors d'un bilan biologique.
Même en l'absence de symptômes, l'hyperparathyroïdie doit être explorée pour éviter les complications silencieuses (ostéoporose, lithiases rénales).
🔹 La chirurgie est recommandée dans les cas suivants :
Calcium > 2,85 mmol/L (valeur seuil révisée).
Atteinte osseuse documentée (ostéoporose, fractures vertébrales).
Lithiases urinaires ou hypercalciurie importante (> 400 mg/24h).
Dégradation de la fonction rénale (DFG < 60 ml/min).
Âge < 50 ans (recommandation maintenue).
🔹 Même chez les patients asymptomatiques, l’indication opératoire est renforcée dès qu'un critère est atteint.
🔹 Imagerie pré-opératoire systématique :
Échographie cervicale.
Scintigraphie parathyroïdienne au Tc99m-sestamibi.
🔹 IRM et TEP-choline réservées aux cas difficiles.
Le but : localiser précisément l'adénome pour guider une chirurgie mini-invasive.
🔹 Parathyroïdectomie mini-invasive sous anesthésie générale.
🔹 Utilisation croissante du dosage rapide de la PTH peropératoire pour confirmer le succès de l’exérèse.
Le traitement chirurgical est curatif dans plus de 95 % des cas.
À retenir :
Le Consensus SFE 2024 renforce l'importance d'un diagnostic précoce de l’hyperparathyroïdie primaire et confirme que la chirurgie est le traitement de référence même chez des patients peu ou non symptomatiques, pour éviter les complications silencieuses.
FAQ – Hyperparathyroïdie primaire Consensus 2024
➔ Qu’est-ce que l’hyperparathyroïdie primaire ?
C’est une production excessive de parathormone, entraînant une hypercalcémie.
➔ Comment diagnostiquer une hyperparathyroïdie primaire ?
Par un dosage du calcium et de la PTH sur une simple prise de sang.
➔ Quand opérer une hyperparathyroïdie primaire ?
Dès que l'un des critères suivants est atteint : hypercalcémie importante, ostéoporose, lithiase, dégradation rénale ou âge jeune.
➔ Comment localiser l’adénome parathyroïdien ?
Grâce à une échographie cervicale et une scintigraphie parathyroïdienne.
➔ Quel est le taux de succès de la chirurgie ?
La parathyroïdectomie permet de guérir plus de 95 % des patients.
👉 Hypercalcémie découverte ou symptômes évocateurs ?
N'hésitez pas à consulter un chirurgien endocrinien spécialisé dans les pathologies parathyroïdiennes.
Un diagnostic précoce et une intervention adaptée permettent d’éviter des complications à long terme.
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