Alimentation et thyroïde : que manger pour soutenir le bon fonctionnement thyroïdien ?
Certains aliments peuvent soutenir ou perturber le fonctionnement de la thyroïde. Découvrez les nutriments clés, les aliments à privilégier, ceux à limiter, et les bonnes pratiques au quotidien.
Alimentation et thyroïde : existe-t-il vraiment des aliments “amis” ou “ennemis” ?
La thyroïde est une glande essentielle au bon fonctionnement de notre organisme. Elle produit des hormones qui régulent le métabolisme, la température corporelle, le rythme cardiaque ou encore le poids.
Naturellement, beaucoup de patients se demandent : « Que dois-je manger pour prendre soin de ma thyroïde ? »
Certains aliments sont-ils bénéfiques ou, au contraire, nuisibles pour cette glande si importante ?
Voici ce que dit la science sur les liens entre alimentation et santé thyroïdienne.
🥦 Aliments “amis” : des nutriments essentiels à la thyroïde
Certains nutriments jouent un rôle crucial dans le bon fonctionnement de la thyroïde, en particulier dans la production des hormones thyroïdiennes.
🧂 L’iode
L’iode est indispensable à la synthèse des hormones T3 et T4.
✅ On le trouve dans : le sel iodé, les produits de la mer, les œufs, certains produits laitiers.
⚠️ Attention : l’excès d’iode peut aussi perturber la thyroïde, notamment chez les personnes déjà malades.
🥩 Le sélénium
Ce puissant antioxydant aide à la conversion de la T4 en T3 (forme active).
✅ Présent dans : les noix du Brésil, le thon, les œufs, le poulet.
🥚 Le zinc
Participe à la régulation de la TSH (l’hormone de commande).
✅ Sources : viandes rouges, fruits de mer, graines de courge.
🌿 Les antioxydants
Ils luttent contre l’inflammation et soutiennent l’immunité.
✅ Recommandés : fruits rouges, oléagineux, thé vert, huile d’olive.
🚫 Aliments dits “ennemis” : prudence, pas exclusion
Certains aliments sont parfois qualifiés d’"ennemis de la thyroïde", mais la réalité est plus nuancée.
🥬 Les légumes crucifères (chou, brocoli, navet…)
Ils contiennent des goitrogènes, substances pouvant interférer avec l’absorption de l’iode.
👉 En pratique : pas de danger s’ils sont cuits et consommés avec modération, dans le cadre d’une alimentation variée.
🥤 Le soja
Il pourrait influencer l’absorption de la lévothyroxine (traitement de substitution).
👉 Éviter de consommer du soja au moment de la prise du traitement, mais il peut être consommé en dehors.
🧂 L’excès d’iode
Trop d’iode peut aggraver certaines maladies thyroïdiennes (Basedow, thyroïdite).
👉 Attention aux compléments alimentaires riches en iode sans avis médical.
🍽 Alimentation et traitement de la thyroïde
Pour les personnes sous lévothyroxine (Levothyrox®, Tcaps®, L-Thyroxin®…), certaines règles sont utiles :
Prendre le traitement à jeun, avec un grand verre d’eau
Éviter de consommer du calcium, du fer, du soja ou du café dans l’heure qui suit
Attendre 30 à 60 minutes avant de manger
🧠 Faut-il suivre un "régime thyroïde" ?
Non. Il n’existe pas de régime miracle pour la thyroïde.
Mais une alimentation équilibrée, riche en nutriments essentiels, pauvre en aliments ultra-transformés et bien répartie dans la journée, favorise un bon équilibre hormonal et métabolique.
👨⚕️ En cas de doute, parlez-en à un spécialiste
Chaque personne est différente : les besoins varient selon l’âge, le type de trouble thyroïdien (hypo/hyperthyroïdie, nodules, thyroïdite, Basedow...), les traitements et l’état de santé global.
📍 À Paris, le Dr Gaël Guian, chirurgien endocrinien, travaille en lien avec des endocrinologues et nutritionnistes pour une prise en charge personnalisée et adaptée à chaque profil.
✅ À retenir
Certains aliments soutiennent le fonctionnement thyroïdien (iode, sélénium, zinc)
D’autres doivent être consommés avec modération, mais pas interdits
Il est inutile d’exclure des groupes d’aliments sans avis médical
L’alimentation ne remplace pas un suivi médical régulier
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👉 Un nodule a été découvert ?
N'hésitez pas à consulter un chirurgien endocrinien. Ce spécialiste est formé pour évaluer la nature des nodules thyroïdiens, réaliser une ponction si nécessaire et proposer une chirurgie adaptée en cas de besoin, en garantissant une prise en charge sécurisée.
















