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Chirurgie de la thyroïde

La chirurgie de la thyroïde, ou thyroïdectomie, est une intervention couramment pratiquée pour traiter divers troubles de la glande thyroïde, tels que les nodules, les goitres, l’hyperthyroïdie ou certains cancers. Elle peut être partielle (lobectomie) ou totale, selon l’indication médicale.

Cette opération se déroule généralement sous anesthésie générale et dure entre 1 et 2 heures. Grâce aux avancées chirurgicales, les techniques mini-invasives permettent aujourd’hui une récupération plus rapide, avec une cicatrice discrète.

Un suivi post-opératoire personnalisé est essentiel pour adapter les traitements hormonaux si nécessaire et assurer le bon fonctionnement du métabolisme.

La chirurgie de la thyroïde est une intervention courante qui permet de traiter diverses pathologies liées à cette glande. Si vous ou un de vos proches êtes concernés par cette opération, cet article vous fournira un aperçu détaillé des informations essentielles à connaître, de la fonction de la glande thyroïde à la récupération après l'intervention.

 

La glande thyroïde : Qu'est-ce que c'est ?

 

La glande thyroïde est une petite glande en forme de papillon située à la base du cou, juste en dessous de la pomme d'Adam. Elle joue un rôle crucial dans le métabolisme du corps en produisant des hormones, principalement la thyroxine (T4) et la triiodothyronine (T3), qui régulent des fonctions telles que la température corporelle, la fréquence cardiaque, la digestion, et même l’énergie. Ces hormones sont essentielles à de nombreux processus corporels, de la croissance au métabolisme cellulaire. Les pathologies de la thyroïde Les maladies de la thyroïde sont relativement fréquentes et peuvent affecter son fonctionnement de différentes manières. Parmi les principales pathologies, on trouve :

 

  • L'hyperthyroïdie : Cette condition survient lorsque la glande thyroïde produit trop d'hormones thyroïdiennes. Cela peut entraîner des symptômes comme une perte de poids, une accélération du rythme cardiaque, des tremblements, une nervosité accrue et une chaleur excessive.

  • L'hypothyroïdie : Dans ce cas, la glande thyroïde ne produit pas suffisamment d'hormones, ce qui peut entraîner une fatigue excessive, un gain de poids, une peau sèche, une sensibilité au froid, ainsi que des troubles de la mémoire et de la concentration.

  • Les nodules thyroïdiens : Il s'agit de petites masses qui se forment dans la glande thyroïde. Bien que la plupart soient bénins, certains peuvent être suspects ou entraîner des symptômes de compression, comme une difficulté à avaler ou à respirer.

  • Le cancer de la thyroïde : Bien que rare, cette pathologie peut nécessiter une intervention chirurgicale pour retirer la glande thyroïde ou une partie de celle-ci. Les cancers de la thyroïde sont généralement bien traités, avec un pronostic favorable dans la majorité des cas.

Les examens complémentaires de la glande thyroïde

 

Avant de recourir à une intervention chirurgicale de la thyroïde, des examens complémentaires sont nécessaires pour établir un diagnostic précis et évaluer l'état de la glande thyroïde. Ces examens aident à déterminer la nature des nodules (bénin ou malin), leurs tailles, leurs emplacements, ainsi que leurs impacts sur les autres structures du cou. Voici les principaux examens qui peuvent être réalisés :

 

L'échographie thyroïdienne

L'échographie est l'examen de référence pour visualiser la glande thyroïde. Elle permet d'observer :

  • La taille et la forme de la glande.

  • La présence de nodules (et leur taille, forme, et aspect).

  • La consistance des nodules (liquide, solide ou mixte), ce qui peut orienter vers une évaluation bénigne ou maligne.

  • Les ganglions lymphatiques environnants, qui peuvent être élargis en cas de cancer de la thyroïde.

Lors de l'échographie, si des nodules sont détectés, ils sont classés selon le score EU-TIRADS. L'échographie est non invasive et indolore, et elle peut être réalisée dans un cabinet de radiologie ou à l'hôpital privé des Peupliers.

 

La scintigraphie thyroïdienne

La scintigraphie utilise un isotope radioactif pour observer le fonctionnement de la glande thyroïdienne. Elle est surtout utile dans les cas de nodule thyroïdien pour déterminer s'il est chaud (hyperactif) ou froid (inactif). Un nodule froid a plus de chances d’être suspect pour un cancer, tandis qu’un nodule chaud est généralement bénin.

 

La ponction cytologique, cytoponction (ou biopsie à l'aiguille fine)

Si un nodule est suspect ou si l'échographie montre des anomalies, une ponction fine (ou biopsie à l'aiguille fine) peut être réalisée. Ce test consiste à prélever un petit échantillon de tissu de la glande thyroïde pour l'examiner au microscope. Il permet de déterminer si le nodule est bénin ou s'il présente des caractéristiques de malignité selon le score de BETHESDA.

 

Les analyses sanguines

Les tests sanguins permettent de mesurer les niveaux des hormones thyroïdiennes (T3 et T4) ainsi que du TSH (hormone stimulant la thyroïde), qui reflètent la fonction thyroïdienne. Ces résultats permettent de détecter des troubles hormonaux comme l'hyperthyroïdie ou l'hypothyroïdie. En cas de suspicion de cancer, des tests pour détecter des marqueurs tumoraux spécifiques, comme la calcitonine, peuvent également être réalisés.

 

Les différentes interventions chirurgicales

 

La chirurgie de la thyroïde est indiquée dans plusieurs situations, notamment pour traiter des nodules thyroïdiens, un goitre (augmentation de volume de la glande), un cancer thyroïdien ou des troubles hormonaux nécessitant l'ablation de la glande.

 

Il existe différents types d'interventions :

  • Thyroïdectomie totale : Cette intervention consiste à retirer l'intégralité de la glande thyroïde. Elle est généralement réalisée en cas de cancer de la thyroïde, d'hyperthyroïdie sévère (comme dans la maladie de Basedow) ou en cas de goitre multi-nodulaire.

  • Thyroïdectomie partielle ou lobectomie : Dans certains cas, seule une partie de la glande est retirée. Cela peut être le cas pour les nodules bénins ou lorsque le cancer est limité à un lobe de la glande.

Lorsque cela est possible, la chirurgie est réalisé en ambulatoire (le patient rentre à la maison le soir de l'intervention).

 

Le déroulement de l'intervention chirurgicale

 

L'opération de la thyroïde se déroule sous anesthésie générale, ce qui signifie que le patient est endormi durant toute l’intervention. Voici les étapes de l'intervention :

  • Incision : Une petite incision est pratiquée dans le cou, généralement en bas de la glande thyroïde, pour minimiser les cicatrices visibles. Le chirurgien accède ensuite à la glande thyroïde.

  • Retrait de la glande : Selon le type d'intervention, une portion ou la totalité de la glande thyroïde est retirée.

  • Fermeture : Après l'ablation, l'incision est refermée avec des points de suture. 

L’intervention dure en général entre 1 et 2 heures, en fonction de la complexité de l’opération.

 

Le monitoring du nerf laryngé lors de la chirurgie de la thyroïde

 

Lors de la chirurgie de la thyroïde, le nerf laryngé récurrent joue un rôle crucial, car il est responsable de la fonction des cordes vocales et, par conséquent, de la voix. La lésion de ce nerf, bien que rare (1% environ), peut entraîner une voix enrouée, des difficultés à parler ou à avaler. C'est pourquoi il est essentiel de surveiller ce nerf pendant l’intervention chirurgicale.

 

Le rôle du nerf laryngé récurrent

 

Le nerf laryngé récurrent est un nerf qui se situe près de la glande thyroïde. Il prend un chemin compliqué autour de l'aorte (du côté gauche) ou autour de l'artère sous-clavière (du côté droit) avant de remonter vers le larynx. Ce nerf innerve les muscles qui contrôlent les cordes vocales. Toute atteinte de ce nerf pendant l’opération peut entraîner une dysphonie (voix enrouée) ou une dysphagie (difficulté à avaler), en fonction de la gravité de la lésion.

 

Le monitoring intra-opératoire du nerf laryngé récurrent ou NIM

 

Pour réduire le risque de lésion nerveuse, un monitoring nerveux intra-opératoire (neuromonitoring du nerf récurrent) est de plus en plus utilisé lors des chirurgies thyroïdiennes. Cela consiste à utiliser une sonde avec des électrodes placée sur les muscles laryngés pendant l’opération. Cette sonde permet au chirurgien de détecter toute anomalie dans le fonctionnement du nerf laryngé récurrent en temps réel. Le monitoring nerveux consiste à stimuler électriquement le nerf laryngé et à observer la réponse des cordes vocales. Si une réponse anormale est détectée (comme une absence de contraction des muscles vocaux), le chirurgien pourra ajuster sa technique.

 

Les conséquences en cas de lésion du nerf laryngé

 

La plupart des lésions sont heureusement temporaires et les symptômes (voix enrouée) disparaissent rapidement avec quelques séances de rééducation orthophonique. Toutefois, dans les cas plus graves où le nerf est complètement sectionné, la paralysie des cordes vocales peut persister. Heureusement une atteinte définitive du nerf récurrent est très rare (<1%).

 

Suites opératoires habituelles

 

Après l'intervention, les patients sont surveillés pendant plusieurs heures pour s'assurer qu'aucune complication immédiate ne survient. En général, la récupération est rapide et les douleurs sont modérées.

Parmi les symptômes courants post-opératoires, on retrouve :

  • Une douleur cervicale : semblable à un mal de gorge, elle est bien contrôlée par des antalgiques.

  • Un gonflement du cou et de la cicatrice (œdème) : lié à l'œdème postopératoire, il disparaît en quelques jours.

  • Une sensation de fatigue : fréquente après l'opération, elle est temporaire.

Soins post-opératoires

 

La cicatrice

 

L'incision est refermée avec des fils résorbables invisibles et de la colle recouvrira la cicatrice. Cela remplace le pansement traditionnel et vous permet de prendre une douche normalement dès le lendemain de l'intervention.

Durant les quinze premiers jours, il n'y-a aucun soin à réaliser (pas de pansement, pas de désinfectant, pas de soins infirmiers). Cette colle disparait environ 15 jours après l'intervention. Après cette période, il sera nécessaire d'appliquer de la crème cicatrisante deux fois par jour et de réaliser des massages.

 

L'alimentation

 

Dès le soir de l'intervention vous pourrez reprendre une alimentation normale. Pendant quelques jours, une gêne peut etre ressentie lors de la déglutition (sensation d'angine).

 

Traitement

 

Pendant 1 semaine environ, il sera nécessaire de prendre un traitement anti-douleur. Dans certains cas, votre chirurgien vous prescrira du calcium à prendre pendant 2 à 3 semaines. En cas de thyroïdectomie totale, il faudra prendre du Levothyrox ou L-thyroxine.

 

Déplacement et reprise des activités

 

Dès le soir de l'intervention vous pourrez vous lever et marcher. Il est déconseillé de conduire pendant 7 jours après l'intervention. Il est possible de voyager et prendre l'avion après une chirurgie thyroïdienne 7 jours après l'intervention. Le retour à une activité physique et professionnelle se fait généralement après 3 semaines.

 

Complications possibles

 

Bien que la chirurgie thyroïdienne soit sûre, certaines complications peuvent survenir :

  • L'hypocalcémie transitoire (10 à 30 % des cas) : Une baisse du calcium dans le sang due à une atteinte temporaire des glandes parathyroïdes (petites glandes situées derrière la thyroïde, régulant le calcium). Elle peut provoquer des fourmillements dans les mains et autour de la bouche, voire des crampes musculaires. Dans la plupart des cas, cette hypocalcémie est temporaire et se corrige avec une supplémentation en calcium et en vitamine D. Très rarement (moins de 1% des cas), cette hypocalcemie est permanente, les glandes parathyroïdes ne récupèrent pas leur fonction, nécessitant alors un traitement au long cours.

  • Une lésion du nerf récurrent (1 à 2 % des cas) : Ce nerf contrôle les cordes vocales. Une atteinte peut entraîner une modification de la voix (enrouement, fatigue vocale). Dans la majorité des cas, cette altération est temporaire et la voix revient progressivement. Dans de rares cas (moins de 1%), cette atteinte est permanente

  • Un hématome compressif (moins de 1 % des cas) : Une accumulation de sang dans la région opérée peut entraîner une compression des voies respiratoires. Cette complication, bien que rare, nécessite une réintervention d’urgence.

Suivi post-opératoire et prise de Levothyrox

 

Vous reverrez votre chirurgien 1 mois après l'intervention avec un bilan sanguin. Lors de cette consultation votre chirurgien vérifiera :

  • Votre voix

  • L'aspect de la cicatrice

  • Si le traitement hormonal est bien adapté.

Il vous remettra aussi les résultats anatomopathologique de la pièce opératoire.

 

Dans le cas d'une thyroïdectomie totale, le patient ne produit plus d'hormones thyroïdiennes et doit prendre un traitement substitutif à base de Levothyrox ou L-thyroxine (lévothyroxine) à vie. Ce traitement a pour but de maintenir un taux normal d'hormones thyroïdiennes dans le sang. En cas d'ablation partielle de la thyroide (lobectomie thyroïdienne), certains patients doivent être substitués en Levothyrox (20% des cas environ).

Les premières semaines après l'opération, un bilan sanguin régulier est réalisé pour ajuster la dose de Levothyrox. Une fois la dose stabilisée, un contrôle annuel suffit. Certains patients peuvent ressentir des symptômes transitoires liés à l'ajustement du traitement, comme de la fatigue, une prise de poids ou des variations de l'humeur. Ces effets disparaissent une fois que la dose idéale est trouvée.

 

La cicatrice après une chirurgie thyroïdienne

 

La chirurgie de la thyroïde laisse une cicatrice horizontale à la base du cou, dont la taille varie en fonction de l'intervention réalisée. Grâce aux techniques chirurgicales modernes et aux soins post-opératoires, la cicatrice est généralement discrète et s'estompe avec le temps.

 

Facteurs influençant l'aspect de la cicatrice

  • Technique chirurgicale : Les chirurgiens endocriniens pratiquent généralement des incisions fines et peu invasives pour minimiser la cicatrice.

  • Qualité de la peau : Le tabac et l'exposition solaire sont des facteurs de risques de mauvaise cicatrisation.

  • Types de peau : Les peau foncées peuvent être plus sujettes aux cicatrices hypertrophiques ou chéloïdes.

  • Soins post-opératoires : Une bonne prise en charge favorise une cicatrisation optimale, notamment avec l'application de crème cicatrisante (Cicaplast, Cicalfat, Cicaplaie) sur la cicatrice.

Soins de la cicatrice

De la colle chirurgicale recouvrira la cicatrice. Cela remplace le pansement traditionnel et permet de vous doucher dès le lendemain de l'intervention. Cette colle disparait 15 jours après l'intervention.

  • Protection solaire : Une exposition directe au soleil peut provoquer une hyperpigmentation. Il est recommandé d’utiliser une crème solaire à indice élevé (SPF 50) pendant au moins un an.

  • Hydratation et massage : Appliquer une crème cicatrisante à partir du 15ème jour et masser doucement la cicatrice aide à assouplir la peau et à éviter les adhérences.

  • Éviter les tensions : Évitez les mouvements brusques du cou ou le port de charges lourdes dans les premières semaines pour limiter la traction sur la cicatrice.

Évolution de la cicatrice

Premiers jours : La cicatrice est rouge et légèrement gonflée. Un œdème apparait environ au 4ème jour après l'intervention et disparait au bout d'une semaine.

Après quelques mois : Elle s’éclaircit progressivement.

Au bout de 6 mois à un an : Elle devient fine et discrète.

 

Le rôle du chirurgien endocrinien

 

Le chirurgien endocrinien est un spécialiste de la chirurgie des glandes endocrines, dont fait partie la thyroïde. Son rôle est multiple :

  • Évaluer l'indication chirurgicale à partir des examens préopératoires (prise de sang, échographie, ponction, scintigraphie).

  • Réaliser l'intervention avec une approche minutieuse pour minimiser les risques.

  • Assurer le suivi post-opératoire et s'assurer de la bonne évolution du patient.

  • Collaborer avec les endocrinologues pour ajuster le traitement hormonal si nécessaire.

Livret d'information sur la chirurgie de la thyroïde

Par Dr Gaël Guian, chirurgien endocrinien à Paris

Vous allez être opéré(e) de la thyroïde, ou vous accompagnez un proche concerné ? Ce livret a été conçu pour vous apporter une information claire, rassurante et complète sur l’intervention.

Rédigé par le Dr Gaël Guian, spécialiste en chirurgie endocrinienne, il vous guide étape par étape :

  • Qu’est-ce que la glande thyroïde et quelles sont ses pathologies ?

  • Quels examens sont nécessaires avant l’opération ?

  • Comment se déroule la chirurgie et quelles sont les suites post-opératoires ?

  • Quels sont les risques, et comment les prévenir ?

  • Que faut-il savoir sur le traitement hormonal après l’intervention ?

📖 Ce livret a pour objectif de mieux vous informer, réduire vos inquiétudes, et favoriser une récupération en toute confiance.

Vous pouvez le télécharger gratuitement au format PDF. Il vous sera également remis lors de la consultation.

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FAQ – Nodule thyroïdien Bethesda V

➤ Que signifie un résultat Bethesda V ?
Un résultat Bethesda V signifie que le nodule présente des cellules suspectes de malignité, sans certitude absolue. En d’autres termes, il existe un fort risque de cancer thyroïdien, estimé entre 67 et 83 %, selon les données actuelles. Cela nécessite une prise en charge chirurgicale dans la majorité des cas.

➤ Est-ce forcément un cancer ?
Pas forcément, mais dans 2 cas sur 3 environ, l’analyse définitive après chirurgie confirme un carcinome thyroïdien, le plus souvent papillaire, qui est la forme de cancer de la thyroïde la plus fréquente et la plus curable.

➤ Faut-il toujours opérer un nodule Bethesda V ?
Oui, la chirurgie est fortement recommandée. Elle permet d’obtenir un diagnostic formel par analyse histologique et, si besoin, d’enlever l’ensemble de la thyroïde pour traiter la maladie.

➤ Quelle chirurgie est proposée ?
Le plus souvent, une thyroïdectomie totale est réalisée. Dans certains cas sélectionnés (nodule unique, petit, sans extension suspecte), une lobectomie thyroïdienne (ablation d’un seul lobe) peut être proposée en première intention. Le choix dépend de plusieurs facteurs discutés en consultation.

➤ Quels examens sont réalisés avant l’opération ?

  • Échographie thyroïdienne et cervicale

  • Bilan sanguin thyroïdien (TSH, T4, calcitonine si besoin)

  • Parfois un scanner ou une IRM si suspicion d’extension

  • Discussion du dossier en réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP)

➤ Et après l’opération ?
L’analyse complète du nodule retiré permettra de :

  • Confirmer s’il s’agit d’un cancer

  • Préciser son type et son stade

  • Adapter le traitement (surveillance, iode radioactif, etc.)

➤ Est-ce une situation fréquente ?
Oui, les nodules classés Bethesda V représentent environ 2 à 3 % des résultats de cytoponction. Leur prise en charge est bien codifiée et repose sur des recommandations nationales, comme celles de la SFE-AFCE en France.

➤ Qui peut m’opérer ?
Un chirurgien endocrinien ou un chirurgien expérimenté en pathologie thyroïdienne est recommandé.
📍 À Paris, le Dr Gaël Guian, chirurgien spécialisé, prend en charge ce type de nodule dans un parcours complet, avec un suivi coordonné.

FAQ – Ostéoporose et hyperparathyroïdie primaire

➤ Qu’est-ce que l’hyperparathyroïdie primaire ?

C’est une maladie des glandes parathyroïdes, qui sécrètent trop de parathormone (PTH), entraînant une élévation du calcium dans le sang et une perte de calcium dans les os.


➤ En quoi cette maladie peut-elle fragiliser les os ?
La parathormone stimule la libération de calcium osseux. Lorsqu’elle est produite en excès, elle accélère la déminéralisation osseuse, favorisant l’apparition d’une ostéoporose et de fractures.


➤ L’hyperparathyroïdie est-elle une cause fréquente d’ostéoporose ?
Elle est moins fréquente que les causes hormonales classiques (ménopause, corticoïdes…), mais elle est souvent sous-diagnostiquée. Elle doit être systématiquement recherchée en cas d’ostéoporose avec hypercalcémie.


➤ Quels examens permettent de faire le diagnostic ?

  • Dosage du calcium et de la PTH

  • Vitamine D, phosphore, créatinine, créatininurie et calcirurie des 24 heures, calcémie corrigée

  • Ostéodensitométrie (DEXA)

  • Imagerie des parathyroïdes


➤ Est-ce que l’ostéoporose est réversible après traitement ?

Oui, la densité osseuse s’améliore dans la majorité des cas après chirurgie. On observe souvent une reminéralisation de 8 à 12 % dans l’année suivant l’opération.


➤ Quel est le traitement ?

Le traitement de référence est chirurgical : il consiste à retirer la glande parathyroïde responsable (souvent un adénome).
Un complément en vitamine D ou calcium peut être prescrit temporairement après l’intervention.


➤ Qui dois-je consulter ?

  • Un endocrinologue pour le bilan hormonal

  • Un rhumatologue pour la densité osseuse

  • Et un chirurgien endocrinien en cas d’indication opératoire

📍 À Paris, le Dr Gaël Guian, chirurgien spécialisé, propose une prise en charge personnalisée de l’hyperparathyroïdie et de ses complications osseuses.

FAQ – Nodule thyroïdien Bethesda I

➤ Que signifie un résultat Bethesda I ?
Cela veut dire que la cytoponction est non diagnostique, c’est-à-dire qu’elle n’a pas permis d’analyser suffisamment de cellules pour conclure. Ce n’est pas anormal, et ce n’est pas un diagnostic de cancer.

➤ Est-ce grave si le résultat est non diagnostique ?
Pas nécessairement. Cela signifie simplement qu’on ne peut pas se prononcer. Le risque de malignité est faible (environ 5 à 10 %), mais une évaluation complémentaire est recommandée.

➤ Faut-il refaire une cytoponction ?
Dans la majorité des cas, oui, surtout si le nodule présente un aspect échographique suspect. La ponction doit être refaite sous échoguidage précis, souvent après un délai de 6 à 8 semaines.

➤ Est-ce qu’un nodule Bethesda I peut être un cancer ?
C’est rare, mais pas exclu. C’est pourquoi la surveillance ou la répétition du geste est importante, surtout si d'autres éléments (taille, TIRADS, antécédents familiaux…) sont inquiétants.

➤ Que faire si la deuxième cytoponction est aussi Bethesda I ?
Si deux ponctions sont non diagnostiques, une discussion chirurgicale peut être envisagée, en particulier si le nodule est suspect ou s’il augmente de taille.

➤ Peut-on surveiller sans reponctionner ?
Oui, si le nodule est peu suspect à l’échographie (TIRADS 2 ou 3), une simple surveillance échographique peut suffire.

➤ Qui peut m’aider à interpréter ce résultat ?
Un endocrinologue ou un chirurgien endocrinien pourra vous orienter sur la suite : nouvelle ponction, surveillance ou chirurgie.


📍 Le Dr Gaël Guian, chirurgien endocrinien à Paris, prend en charge les nodules thyroïdiens indéterminés et vous accompagne dans le choix d’une stratégie adaptée.

FAQ – Hyperparathyroïdie primaire vs secondaire

➤ Qu’est-ce que l’hyperparathyroïdie ?
C’est une maladie dans laquelle les glandes parathyroïdes produisent trop de parathormone (PTH), une hormone qui régule le calcium dans le sang. Cela peut entraîner une hypercalcémie, des douleurs osseuses, des troubles digestifs ou rénaux.

➤ Quelle est la différence entre l’hyperparathyroïdie primaire et secondaire ?

  • La forme primaire est due à un adénome (tumeur bénigne) ou, plus rarement, à une hyperplasie des glandes.

  • La forme secondaire est une réaction à une carence (souvent en vitamine D) ou à une insuffisance rénale.

➤ Comment savoir de quel type il s’agit ?
Le bilan sanguin permet de différencier les formes :

  • En primaire : calcium élevé, PTH élevée ou inadaptée

  • En secondaire : calcium normal ou bas, PTH élevée, vitamine D souvent basse

➤ Est-ce que c’est forcément un cancer ?
Non. L’hyperparathyroïdie est dans la grande majorité des cas bénigne, surtout dans la forme primaire liée à un adénome.

➤ Quels examens faut-il faire ?

  • Bilan biologique complet : calcium, PTH, vitamine D, phosphore, créatinine, urines des 24 heures

  • Si on suspecte une forme primaire, on réalise une échographie du cou et un TEP-Scanner à la choline pour localiser la glande responsable

➤ Comment traite-t-on ces maladies ?

  • En cas de forme primaire, le traitement est généralement chirurgical (ablation de la glande anormale)

  • En secondaire, le traitement est médical : correction de la carence en vitamine D, prise en charge de l’insuffisance rénale…

➤ Qui consulter en cas d’hyperparathyroïdie ?
Un endocrinologue pour le diagnostic initial.
En cas d’hyperparathyroïdie primaire, un chirurgien endocrinien est consulté pour envisgaer une opération.


📍 Le Dr Gaël Guian, chirurgien endocrinien à Paris, prend en charge les formes opérables de l’hyperparathyroïdie, avec une expertise en chirurgie mini-invasive assistée par fluorescence.

FAQ – Alimentation et thyroïde

➤ Y a-t-il des aliments bons pour la thyroïde ?
Oui. Certains nutriments sont essentiels pour le bon fonctionnement de la thyroïde, comme :

  • L’iode (fruits de mer, sel iodé)

  • Le sélénium (noix du Brésil, poissons)

  • Le zinc (viandes, graines)

  • Et les antioxydants (fruits rouges, thé vert…)


➤ Faut-il éviter les choux, brocolis ou navets ?
Ces légumes contiennent des substances goitrogènes, mais il n’est pas nécessaire de les supprimer.
S’ils sont consommés cuits et en quantité raisonnable, ils ne posent pas de problème.

➤ Le soja est-il mauvais pour la thyroïde ?
Le soja n’est pas dangereux, mais il peut interférer avec l’absorption de la lévothyroxine.
Il faut éviter d’en consommer dans l’heure qui suit la prise du traitement.

➤ Peut-on prendre des compléments d’iode ?
Seulement sur avis médical. Un excès d’iode peut aggraver certaines pathologies thyroïdiennes (Basedow, thyroïdite).
Une supplémentation peut être utile chez la femme enceinte, mais doit être surveillée.

➤ Existe-t-il un régime spécial pour la thyroïde ?
Non. Il n’y a pas de régime miracle. L’objectif est de suivre une alimentation variée, équilibrée, et d’éviter les excès ou les carences.

➤ Quels aliments faut-il éviter si je prends du Levothyrox® ?

  • Prendre le médicament à jeun avec de l’eau

  • Éviter de consommer du café, du soja, du calcium ou du fer dans l’heure qui suit

  • Attendre 30 à 60 minutes avant de manger

FAQ – Classification de Bethesda et cytoponction thyroïdienne

➤ Qu’est-ce que la classification de Bethesda ?
C’est une échelle en 6 catégories utilisée pour interpréter les résultats d’une cytoponction d’un nodule thyroïdien. Elle aide les médecins à évaluer le risque de cancer et à décider de la meilleure prise en charge.

➤ Mon nodule est "Bethesda II", que signifie ce résultat ?
C’est un résultat bénin. Le risque de cancer est très faible (< 3 %) et une simple surveillance échographique suffit dans la majorité des cas.

➤ J’ai un résultat "Bethesda III", dois-je m’inquiéter ?
Non, mais c’est un résultat indéterminé. Cela signifie qu’il y a des cellules atypiques sans preuve formelle de cancer. Une nouvelle ponction est souvent proposée pour clarifier le diagnostic.

➤ Bethesda IV veut dire cancer ?
Pas forcément. Il s’agit d’une suspicion de lésion folliculaire, bénigne ou maligne. Environ 25 à 40 % des cas sont cancéreux. On recommande souvent une chirurgie diagnostique (lobectomie) pour en avoir le cœur net.

➤ Que veut dire un résultat Bethesda VI ?
Cela signifie que le diagnostic de cancer est quasi certain sur le plan cytologique (souvent un carcinome papillaire). Une chirurgie (thyroïdectomie totale le plus souvent) est alors indiquée.

➤ Peut-on se tromper avec cette classification ?
Comme tout examen, il existe une marge d’incertitude, surtout dans les catégories intermédiaires (Bethesda III ou IV). C’est pourquoi la décision repose toujours sur plusieurs éléments : échographie, histoire clinique, biologie, parfois génétique.

➤ Qui peut m’expliquer mon résultat ?
Ton endocrinologue ou ton chirurgien endocrinien sont les mieux placés pour interpréter ton résultat Bethesda et t’accompagner dans la suite du bilan ou du traitement.


📍 Le Dr Gaël Guian, chirurgien endocrinien à Paris, propose une prise en charge complète des nodules thyroïdiens classés selon Bethesda, avec une stratégie personnalisée pour chaque patient.

FAQ – Nodule thyroïdien Bethesda IV

➤ Que signifie un résultat Bethesda IV ?
Il s’agit d’une suspicion de néoplasie folliculaire. Cela veut dire que les cellules observées à la cytoponction sont anormales, mais qu’on ne peut pas dire si elles sont bénignes ou cancéreuses sans retirer le nodule.

➤ Est-ce forcément un cancer ?
Non. Le risque que ce soit un cancer est estimé entre 25 % et 40 %. Dans plus de la moitié des cas, le nodule est finalement bénin.

➤ Pourquoi ne peut-on pas savoir avec une simple ponction ?
Parce que seul l’examen complet de la pièce opératoire, avec étude des capsules et des vaisseaux, permet de distinguer un adénome bénin d’un cancer folliculaire.

➤ Faut-il se faire opérer d’emblée ?
Dans la majorité des cas, une lobectomie diagnostique est recommandée pour poser un diagnostic fiable tout en limitant les risques. On enlève un seul lobe de la thyroïde.

➤ Existe-t-il d’autres examens pour aider à décider ?
Oui, une analyse moléculaire (NGS) peut parfois être proposée sur le prélèvement pour rechercher des mutations génétiques. Cela peut aider à affiner la décision, mais ne remplace pas toujours la chirurgie.

➤ Peut-on simplement surveiller le nodule ?
La surveillance seule peut être discutée dans certains cas très spécifiques (nodule petit, échographie rassurante, patient fragile), mais elle reste l’exception et nécessite un suivi strict.

➤ Qui peut m’aider à prendre la bonne décision ?
Un endocrinologue pour le bilan global, et un chirurgien endocrinien pour évaluer la nécessité d’une chirurgie.
📍 À Paris, le Dr Gaël Guian propose une évaluation personnalisée des nodules Bethesda IV, en lien avec les experts en cytologie et génétique moléculaire.

FAQ – Biologie moléculaire et NGS sur les nodules thyroïdiens

➤ Qu’est-ce que la biologie moléculaire appliquée aux nodules thyroïdiens ?
C’est une analyse génétique réalisée sur le prélèvement obtenu par cytoponction d’un nodule. Elle utilise des techniques comme le NGS (Next Generation Sequencing) pour rechercher des mutations associées au risque de cancer.

➤ Dans quels cas cet examen est-il proposé ?
Principalement lorsque la cytoponction donne un résultat indéterminé :

  • Bethesda III (ASI) : atypies de signification indéterminée

  • Bethesda IV : suspicion de néoplasie folliculaire

➤ Que recherche-t-on dans cette analyse ?

Des mutations génétiques comme :

  • BRAF V600E, très évocatrice de cancer papillaire

  • RAS, RET/PTC, TERT, TP53, etc.

Certaines mutations indiquent un risque élevé de malignité, d’autres sont moins spécifiques.

➤ Le test est-il fiable à 100 % ?

Non, mais il améliore nettement l’évaluation du risque. Un test positif pour certaines mutations oriente vers une intervention, tandis qu’un test négatif réduit le risque estimé, sans l’annuler totalement.

➤ Comment se fait le test ? Faut-il refaire une ponction ?
Dans la majorité des cas, il peut être fait à partir du matériel déjà prélevé lors de la première cytoponction, si celui-ci a été conservé correctement.

➤ Ce test est-il disponible partout ?
Il est réalisé dans des laboratoires spécialisés, en lien avec les hôpitaux ou chirurgiens experts. À Paris, il est proposé dans certains centres spécialisés en pathologie thyroïdienne. Ce test n'est pas recommandé en pratique quotidienne.

➤ Qui peut me proposer ce test ?
Un endocrinologue ou un chirurgien endocrinien.
📍 Le Dr Gaël Guian, à Paris, propose ce type d’évaluation moléculaire dans le cadre d’une prise en charge individualisée des nodules indéterminés.

FAQ – Nodule thyroïdien ASI (Bethesda III)

➤ Que signifie un résultat ASI à la cytoponction ?
ASI veut dire Atypies de Signification Indéterminée (Bethesda III). Cela signifie que des anomalies cellulaires ont été observées, mais sans que l’on puisse conclure formellement à un nodule bénin ou malin.

➤ Est-ce un cancer ?
Non. ASI est un résultat intermédiaire, ni clairement bénin ni franchement suspect.
Le risque de cancer est estimé entre 13 % et 30 %, avec une moyenne autour de 22 %.

➤ Que faire après un résultat ASI ?
Dans la majorité des cas, une deuxième cytoponction est proposée 4 à 6 semaines plus tard. Elle permet de reclasser le nodule dans plus de la moitié des cas.

➤ Quels sont les résultats possibles après la seconde ponction ?

  • Environ 60 % des nodules sont reclassés comme bénins (Bethesda II)

  • 10–20 % sont reclassés comme suspects ou malins (Bethesda IV–VI)

  • 20–30 % restent indéterminés (Bethesda III)


➤ Est-ce qu’une chirurgie est toujours nécessaire ?
Non. La chirurgie (le plus souvent une lobectomie diagnostique) est envisagée si :

  • Le nodule reste ASI après deux ponctions

  • Il est volumineux, évolutif ou suspect à l’échographie

  • Il existe des facteurs de risque (antécédents familiaux, exposition aux radiations...)


➤ Qui consulter pour évaluer la suite ?
Un endocrinologue assure le suivi initial. Un chirurgien endocrinien est consulté si une chirurgie exploratrice est envisagée.
📍 À Paris, le Dr Gaël Guian, chirurgien spécialisé en pathologies thyroïdiennes, prend en charge ce type de situation dans un cadre multidisciplinaire.

FAQ – Curage ganglionnaire cervical

➤ Qu’est-ce qu’un curage ganglionnaire cervical ?
C’est une chirurgie qui consiste à retirer certains ganglions lymphatiques du cou, lorsqu’ils sont atteints ou suspectés de contenir des cellules cancéreuses, notamment dans le cadre des cancers de la thyroïde.

➤ Est-ce une opération douloureuse ?
La chirurgie est réalisée sous anesthésie générale. Les douleurs post-opératoires sont généralement modérées et bien contrôlées par des antalgiques simples.

➤ Combien de temps dure l’hospitalisation ?
En moyenne 1 à 3 jours, selon l’étendue du curage et les suites immédiates.

➤ Quels sont les risques ?
Les complications possibles incluent une gêne de l’épaule (si le nerf spinal est touché), une modification de la voix, ou une hypocalcémie transitoire si le curage est central. Ces effets sont rares et souvent transitoires.

➤ Ce geste est-il systématique en cas de cancer de la thyroïde ?
Non. Il est réservé aux situations où il existe une suspicion ou une preuve de métastases ganglionnaires. Le curage est donc ciblé et individualisé.

➤ Qui réalise ce type de chirurgie ?
Un chirurgien endocrinien expérimenté, habitué à la chirurgie thyroïdienne et aux curages cervicaux. À Paris, le Dr Gaël Guian réalise ce type d’intervention au sein d’une équipe spécialisée.

FAQ – Fluorescence des parathyroïdes

➔ Qu’est-ce que la fluorescence des parathyroïdes ?

C’est une technique qui permet de visualiser les glandes parathyroïdes en temps réel grâce à leur lumière naturelle sous infrarouge.

➔ Faut-il injecter un produit pour voir la fluorescence ?

Non, l’autofluorescence est naturelle. On peut cependant utiliser de l’ICG pour évaluer la vascularisation.

➔ Cette technique est-elle disponible partout ?

Elle est surtout utilisée dans les centres spécialisés en chirurgie endocrinienne.

➔ Est-ce que cela change le déroulement de l'opération ?

Non, mais cela permet au chirurgien de mieux repérer et protéger les parathyroïdes.

➔ Est-ce utile même chez les chirurgiens expérimentés ?

Oui, en complément de leur expertise, surtout dans les cas anatomiquement difficiles ou en réintervention.

FAQ – TSH et jeûne

➔ Dois-je être à jeun pour une TSH ?
Non, il n’est pas nécessaire d’être à jeun pour doser la TSH.

➔ Puis-je prendre mon petit-déjeuner avant la prise de sang pour la TSH ?
Oui, sans problème.

➔ Le moment de la journée influence-t-il le taux de TSH ?
Un peu : il est recommandé de faire la prise de sang le matin, surtout pour un suivi précis.

➔ Dois-je suspendre mon traitement thyroïdien avant la prise de sang ?
Pas systématiquement. En cas de suivi sous Lévothyrox®, il peut être demandé de faire la prise de sang avant la prise du médicament, selon les instructions de votre médecin.

➔ Et si d’autres examens nécessitent le jeûne ?
Suivez les consignes du laboratoire : si d'autres dosages (comme la glycémie) exigent un jeûne, restez à jeun pour l'ensemble.

FAQ – Voix et chirurgie de la thyroïde

Est-il fréquent de perdre la voix après une thyroïdectomie ?

Non, une perte définitive de la voix est exceptionnelle (< 1 %). De petits troubles transitoires sont possibles.

Combien de temps met la voix pour revenir à la normale ?

Dans la majorité des cas, quelques semaines à quelques mois suffisent pour une récupération complète.

Peut-on prévenir les troubles vocaux ?

Oui, grâce à l’identification des nerfs pendant l’opération et parfois à la surveillance nerveuse peropératoire.

Que faire si la voix reste enrouée plusieurs mois après l’opération ?

Un bilan ORL et une rééducation orthophonique sont recommandés.

Les chanteurs ou enseignants sont-ils plus exposés ?

Oui, ces professionnels de la voix peuvent être plus sensibles aux modifications subtiles et doivent le signaler à leur chirurgien avant l’intervention.

FAQ – Cicatrice après chirurgie de la thyroïde

Quelle est la taille de la cicatrice après une thyroïdectomie ?

En général, la cicatrice mesure 4 à 6 cm et est placée dans un pli naturel du cou.

Combien de temps pour que la cicatrice s’estompe ?

La cicatrice commence à s’atténuer en quelques semaines et devient souvent très discrète après 6 à 12 mois.

Peut-on s’exposer au soleil après l’opération ?

Il est fortement recommandé de protéger la cicatrice du soleil avec un écran total pendant au moins un an pour éviter les marques brunes.

Quels soins appliquer sur la cicatrice ?

Après la cicatrisation initiale, des crèmes cicatrisantes peuvent être utilisés pour améliorer l’aspect final.

La cicatrice restera-t-elle visible ?

Dans la majorité des cas, la cicatrice devient quasiment invisible avec le temps et les soins appropriés.

FAQ – Risques de la chirurgie thyroïdienne

Est-ce que la chirurgie de la thyroïde est risquée ?

Non, les complications graves sont rares grâce aux techniques modernes et à l'expérience des chirurgiens spécialisés.

Quels sont les signes d’une hypocalcémie après l’opération ?

Fourmillements dans les mains, les lèvres ou crampes musculaires.

Peut-on perdre la voix après une thyroïdectomie ?

Une modification temporaire de la voix peut survenir, mais une perte définitive est très rare.

L'hématome compressif est-il fréquent ?

Non, il est exceptionnel (moins de 1 % des cas) et pris en charge rapidement en cas d'apparition.

Comment éviter une cicatrice visible après l’opération ?

En suivant les soins de cicatrice (protection solaire, crèmes adaptées) et grâce à une technique chirurgicale soignée.

FAQ – Thyroïdectomie totale

Pourquoi réaliser une thyroïdectomie totale ?

Elle est indiquée en cas de cancer thyroïdien, de goitre volumineux ou d’hyperthyroïdie résistante aux traitements.

Est-ce que l’opération est douloureuse ?

Non, l’opération est réalisée sous anesthésie générale. Après l’intervention, une légère gêne au cou est fréquente mais contrôlée par des antalgiques simples.

Vais-je devoir prendre un traitement après l’opération ?

Oui, un traitement hormonal substitutif par lévothyroxine sera prescrit à vie pour remplacer la fonction de la thyroïde.

Quels sont les risques de la thyroïdectomie ?

Les risques sont rares et comprennent la baisse temporaire du calcium et la modification transitoire de la voix.

Quand pourrai-je reprendre mes activités normales ?

La reprise des activités douces est possible en quelques jours. Il faut attendre environ 3 à 4 semaines pour les activités physiques intenses.

FAQ – Lobectomie thyroïdienne

Qu’est-ce qu’une lobectomie thyroïdienne ?

C’est une chirurgie qui consiste à retirer un seul lobe de la thyroïde.

Quand propose-t-on une lobectomie au lieu d’une thyroïdectomie totale ?

En cas de nodule isolé, de petit cancer bien limité ou de goitre unilatéral.

Est-ce que je devrai prendre un traitement après une lobectomie ?

Pas forcément. La moitié restante de la thyroïde suffit souvent à produire les hormones nécessaires. Cependant, dans 20% des cas, il sera nécessaire de prendre des hormones thyroïdiennes.

Est-ce que l’opération est douloureuse ?

Non, seulement une gêne modérée au niveau du cou, soulagée par des antalgiques simples.

Quand pourrai-je reprendre une activité normale ?

La reprise des activités douces est possible en quelques jours, et la reprise complète en 2 à 3 semaines.

FAQ – Scintigraphie thyroïdienne

Est-ce que la scintigraphie thyroïdienne est douloureuse ?

Non, l'examen est indolore. Seule une petite injection est réalisée.

Quelle est la durée de l’examen ?

La scintigraphie dure environ 20 à 30 minutes, sans hospitalisation nécessaire.

Est-ce dangereux ?

Les doses de radioactivité utilisées sont très faibles et sans danger pour la santé.

Que signifie un nodule "chaud" ou "froid" ?

Un nodule chaud capte le traceur et est généralement bénin. Un nodule froid nécessite souvent d’autres examens pour évaluer son risque.

Peut-on faire une scintigraphie enceinte ?

Non, la scintigraphie est contre-indiquée en cas de grossesse ou d’allaitement.

FAQ – Cytoponction de la thyroïde

Est-ce que la cytoponction thyroïdienne est douloureuse ?

Non, l’examen est généralement peu douloureux, semblable à une prise de sang.

Combien de temps dure une cytoponction ?

Environ 10 à 20 minutes, selon le nombre de prélèvements nécessaires.

Quels sont les risques de la cytoponction ?

Les risques sont rares : un petit hématome ou une légère gêne au cou peuvent apparaître, mais ils disparaissent rapidement.

Quand reçoit-on les résultats ?

Les résultats sont généralement disponibles en quelques jours.

Que faire si la cytoponction révèle un nodule suspect ?

Votre médecin vous orientera vers un chirurgien endocrinien pour discuter des options, souvent une intervention chirurgicale.

FAQ – Échographie de la thyroïde

Est-ce que l’échographie de la thyroïde est douloureuse ?

Non, l’examen est totalement indolore et non invasif.

Faut-il être à jeun pour une échographie thyroïdienne ?

Non, il n’est pas nécessaire d’être à jeun pour cet examen.

Combien de temps dure une échographie de la thyroïde ?

En moyenne, 10 à 15 minutes suffisent.

Que peut-on voir à l’échographie de la thyroïde ?

On peut détecter des nodules, évaluer la taille de la thyroïde, observer sa structure et examiner d’éventuels ganglions du cou.

Que se passe-t-il si l’échographie trouve un nodule ?

Votre médecin décidera de la suite : simple surveillance, ponction à l’aiguille fine ou, plus rarement, une chirurgie.

FAQ – Examens biologiques de la thyroïde

Quel est le premier test à faire pour la thyroïde ?

Le dosage de la TSH est le test de base pour évaluer le fonctionnement de la thyroïde.

Faut-il être à jeun pour un bilan thyroïdien ?

Non, il n'est généralement pas nécessaire d’être à jeun pour un dosage TSH, T3, T4.

Que signifie une TSH élevée ?

Une TSH élevée indique souvent une hypothyroïdie (thyroïde "ralentie").

Pourquoi doser les anticorps thyroïdiens ?

Pour détecter une maladie auto-immune de la thyroïde, comme la thyroïdite de Hashimoto ou la maladie de Basedow.

Que faire si les résultats sont anormaux ?

Votre médecin proposera des examens complémentaires et discutera avec vous du traitement ou de la surveillance nécessaire.

FAQ – Hyperthyroïdie

Quels sont les premiers signes d’une hyperthyroïdie ?

Perte de poids rapide, nervosité, palpitations, intolérance à la chaleur et troubles du sommeil.

Est-ce que l’hyperthyroïdie est grave ?

Non, si elle est diagnostiquée tôt et bien traitée, le pronostic est excellent.

Peut-on guérir définitivement d’une hyperthyroïdie ?

Oui, selon la cause, un traitement médical, à l’iode radioactif ou chirurgical permet souvent une guérison complète.

Quelle est la cause la plus fréquente d’hyperthyroïdie ?

La maladie de Basedow est la cause la plus fréquente chez l’adulte jeune.

Quelle est la différence entre hyperthyroïdie et thyroïdite ?

L’hyperthyroïdie est une surproduction active d’hormones ; la thyroïdite est une inflammation de la thyroïde qui peut provoquer une libération transitoire d’hormones.

FAQ – Maladie de Basedow

Qu’est-ce qui cause la maladie de Basedow ?

Il s'agit d'une maladie auto-immune : le système immunitaire produit des anticorps qui stimulent excessivement la thyroïde.

La maladie de Basedow est-elle fréquente ?

Oui, c'est la cause la plus courante d’hyperthyroïdie, en particulier chez les femmes jeunes.

Peut-on guérir définitivement de la maladie de Basedow ?

Oui, grâce aux traitements (médicaments, iode radioactif ou chirurgie), mais un suivi régulier est nécessaire.

Quels sont les risques de la maladie non traitée ?

Une hyperthyroïdie non contrôlée peut entraîner des complications cardiaques (troubles du rythme), une perte osseuse (ostéoporose) ou des problèmes oculaires.

L’ophtalmopathie de Basedow est-elle grave ?

Elle peut être gênante mais est souvent modérée. Des traitements spécifiques existent en cas de formes sévères.

FAQ – Cancer de la thyroïde

Le cancer de la thyroïde est-il fréquent ?

Non, il est relativement rare et représente moins de 1 % des cancers.

Quel est le type de cancer de la thyroïde le plus fréquent ?

Le cancer papillaire est le plus courant et le moins agressif.

Est-ce que tous les nodules thyroïdiens sont cancéreux ?

Non, moins de 5 % des nodules thyroïdiens sont des cancers.

Quelle est l’opération pour traiter un cancer de la thyroïde ?

La plupart des cancers nécessitent une thyroïdectomie totale, parfois associée à un curage ganglionnaire.

Quel est le suivi après traitement ?

Un suivi par prise de sang (thyroglobuline) et échographie est réalisé régulièrement pour détecter toute récidive.

FAQ – Goitre thyroïdien

Un goitre est-il toujours un signe de cancer ?

Non, la grande majorité des goitres sont bénins.

Est-ce que le goitre peut entraîner des symptômes ?

Oui, un goitre volumineux peut provoquer une gêne pour avaler ou respirer.

Quel examen permet de diagnostiquer un goitre ?

L’échographie thyroïdienne est l’examen de référence pour mesurer et analyser un goitre.

Quand faut-il envisager une opération du goitre ?

Une chirurgie est proposée en cas de gêne importante, de nodule suspect, ou de dysfonctionnement thyroïdien associé.

FAQ – Nodules thyroïdiens

Est-ce que tous les nodules thyroïdiens sont cancéreux ?

Non, 90 à 95 % des nodules thyroïdiens sont bénins.

Comment sait-on si un nodule est suspect ?

L’échographie analyse l’aspect du nodule. En cas de doute, une ponction (cytoponction) est réalisée pour analyser des cellules.

Est-ce que les nodules thyroïdiens peuvent disparaître tout seuls ?

La plupart restent stables. Certains petits kystes peuvent diminuer spontanément, mais les nodules solides restent généralement en place.

Quelle est la taille inquiétante pour un nodule thyroïdien ?

Un nodule supérieur à 1 cm avec des caractéristiques suspectes nécessite en général une ponction.

Peut-on vivre normalement avec un nodule thyroïdien ?

Oui, la plupart des personnes vivent tout à fait normalement avec un nodule surveillé.

FAQ - Glande Thyroïde

Où se trouve la thyroïde ?

La glande thyroïde est située à la base du cou, devant la trachée.

Quels sont les symptômes d’un trouble thyroïdien ?

Fatigue, prise ou perte de poids, nervosité, frilosité, troubles du sommeil ou du rythme cardiaque.

Comment détecter un problème de thyroïde ?

Un simple dosage sanguin de la TSH, complété si besoin par une échographie, suffit dans la plupart des cas.

Peut-on vivre sans thyroïde ?

Oui, grâce à un traitement substitutif par hormones thyroïdiennes à vie.

Les nodules thyroïdiens sont-ils toujours graves ?

Non, la majorité des nodules sont bénins et ne nécessitent qu’une surveillance.

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